Connaissez-vous l’histoire des cinq pigments les plus rares au monde ?

les cinq pigments les plus rares du monde - simple et naturelle

Les pigments sont des substances colorées et pour la plupart insolubles. Ils sont destinés à apporter une coloration superficielle au support sur lequel on les applique. À l’origine, ils permettraient de distinguer les fausses peintures des vrais.

 

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Aujourd’hui, ils sont analysés scientifiquement pour faire ressortir leurs composés chimiques. Il existe plusieurs nuances de pigments. Découvrez à la suite, l’histoire de cinq des dix pigments les plus rares au monde.

 

Pigments : toute une histoire

Il y a plus de dix décennies, en Europe, les pigments étaient très recherchés. Dans les faits, ils avaient une valeur inestimable comme le souligne aisément le magazine The Independent. Pour avoir plus de détails sur la raison de cette valeur, le site Co.Design a pris un rendez-vous avec Narayan Khandekar. 

Ce dernier est le directeur du Centre Straus pour la conservation et des études techniques des musées d’art à l’université d’Harvard. Il est aussi le gardien de la Forbes Pigment Collection qui d’ailleurs regroupe en son sein plus de 2 500 nuances de pigment.

Ladite collection initiée de 1909 à 1944 était à l’origine utilisée pour discerner les fausses peintures des authentiques. Aujourd’hui, les pigments sont étudiés scientifiquement afin d’expliquer la composition chimique précise de chacun d’entre eux. Khandekar dit à ce propos : « Chaque pigment à sa propre histoire ». Il a d’ailleurs détaillé pour le site, 5 des plus rares du monde. Voici un résumé.

 

  1. Les pigments bleu outremer naturel ou lapis-lazuli

Le pigment lapis-lazuli est d’une couleur bleue naturelle. Il était extrait en Afghanistan et expédié en Europe par bateau. C’est d’ailleurs pour cela qu’on le surnomme ultramarinus, qui en latin signifie « au-delà des mers ». Khandekar précise que ce pigment « était plus cher que l’or ».

Dans les faits, au cours de la Renaissance, le prix du lapis-lazuli est si haut que son usage est prescrit dans les contrats de commande de tableaux. Philipp Ball dans son livre Histoire vivante des couleurs (Hazan, 2010) l’a bien expliqué.

pigment bleu outremer - simple et naturelle

 

  1. Le bleu outremer synthétique

Synthétisée par l’industriel lyonnais Jean-Baptiste Guimet à partir de la moitié du 19e siècle … Soit en 1862 … Cette couleur a permis de créer un lapis-lazuli artificiel. 

En effet, pour aboutir à ce résultat, la Société d’Encouragement pour l’Industrie nationale avait décidé d’offrir 6 000 francs comme récompense à la personne qui découvrirait une technique pour obtenir la même couleur. Selon Khandekar, « C’est un peu comme découvrir comment faire de l’or, car les artistes ne devaient plus acheter du bleu outremer naturel.»

 

  1. Les pigments brun momie

Aussi appelé le brun égyptien ou jaune de momie, ce pigment provient des momies en Égypte. Khandekar a expliqué au site que « les gens les récoltaient et en extrayaient la résine qui se trouvait sur les banderoles autour des corps, et la transformaient en pigment ». Il précise que ce pigment était « très populaire aux XVIIIe et XIXe siècles ».

Toutefois, à partir de l’année 1925, les fabricants ont été contraints d’arrêter la production de ce pigment des suites de momies non disponibles. Actuellement, le pigment jaune momie est synthétisé à partir de kaolin, de carbonate de calcium et d’oxyde de fer, du moins selon Wikipédia.

 

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  1. Les pigments rouge cochenille 

L’expert en pigment indique que : « Cette teinte rougeâtre est obtenue à partir de coléoptères écrasés. Elle est utilisée dans les produits cosmétiques et la nourriture. » En effet, à l’origine, ce rouge était dérivé d’une espèce de cochenilles appelée Dactylopius coccus. Une variété de cochenilles que l’on pouvait retrouver en Amérique centrale et au Mexique.

Selon son histoire, le ton rouge cochenille a été expédié en Europe juste après la conquête des Amériques par les Espagnols. C’est ce que nous relate le site Cosmetics and Skin. Il est d’ailleurs possible de faire son fard à paupières naturel à partir d’ingrédient naturels.

 

  1. Le vert émeraude 

Il est fait de vert de Paris, qui serait un composé chimique toxique. La teinte a été développée au cours du XIXe siècle dans l’intention de l’améliorer. Elle est connue sous le nom de Hydrogénoarsénite de cuivre en français et en anglais Scheele’s green.

 

 

« Il existe un Van Gogh avec un fond vert très lumineux que nous avons identifié comme étant du vert émeraude », notifie Khandekar. Le spécialiste a confié que le vert émeraude était aussi utilisé comme insecticide.

 

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