La prise d’alcool de façon quotidienne a des effets non négligeables sur le cerveau des consommateurs. Concrètement, boire une certaine quantité d’alcool chaque jour vieillirait le cerveau. C’est du moins ce qu’a démontré une étude menée par des chercheurs de l’Université de Pennsylvanie. Apprenez davantage dans la suite.
Consommation d’alcool par jour : une étude réalisée sur 36 678 patients
Une récente étude parue dans la revue scientifique Nature Communication fait ressortir que consommer quotidiennement quatre unités d’alcool engendre des dommages structurels conséquents au cerveau. Ce qu’il faut comprendre par quatre unités d’alcool quotidien, c’est soit deux bouteilles de bière, soit deux verres de vin par jour. Cette consommation provoquerait aussi une perte du volume cérébral.
Dans les faits, une équipe de recherche de l’Université de Pennsylvanie a arrêté son regard sur les IRM cérébrales de 36 678 patients. L’équipe a pu prouver qu’une seule unité d’alcool prise par jour affecterait considérablement la matière grise et le volume global du cerveau. Cela dit, plus la consommation journalière est élevée, plus les risques pour notre cerveau sont considérables.
Des pertes importantes d’ordre cérébral
L’alcool conditionne le quotidien de bon nombre d’individus. Que ce soit pour échapper au stress ou pour son plaisir, toutes les excuses sont bonnes pour consommer chaque jour de l’alcool. Or, tout bien considéré, les revers de sa prise au quotidien causent d’importants dégâts cérébraux surtout lorsqu’il s’agit d’une habitude.
Selon l’étude en question, le fait de passer de zéro unité d’alcool quotidien à une, entraîne un vieillissement précoce du cerveau estimé de six mois. Lorsque certains consommateurs passent d’une unité à deux, cela vieillirait le cerveau de deux ans et ainsi de suite. En ce qui concerne les unités d’alcool, les chercheurs rappellent qu’une bouteille de bière, une pinte de cidre ou un verre de vin constituent deux unités.
Mais dans tous ces renseignements scientifiques, un chiffre est assez alarmant. A priori, une personne consommant quatre unités chaque jour pourrait essuyer jusqu’à une décennie soit 10 ans de vieillesse cérébrale. Précisons qu’il ne s’agit que de deux pintes par jour, donc en prenant plus de pintes, la vieillesse cérébrale s’accroît encore plus.
« Il y a des preuves que l’effet de la consommation d’alcool sur le cerveau est exponentiel », affirme Rémi Daviet, l’un des chercheurs. Il ajoute : « La consommation excessive d’alcool est pire pour le cerveau, mais nous n’avons pas encore examiné cela de près. »
Les causes de l’alcool sur le cerveau
Une prise régulière d’alcool et qui dépasse la juste mesure peut être responsable de certains troubles cognitifs. Ceux-ci se remarquent très généralement chez les personnes souffrant de défauts nutritionnels. En voici quelques-uns :
- Altération de la mémoire ;
- Altération des capacités de planification ;
- Manque d’attention ;
- Mauvais jugement lors des prises de décision.
Par ailleurs, le syndrome de Korsakoff fait partie de l’une des formes sévères de troubles cognitifs. Il se caractérise par une dégénérescence de la mémoire, des troubles de l’humeur et surtout une désorientation spatio-temporelle. Ce syndrome est enfin utile de savoir que si la consommation d’alcool débute à un âge prématuré, la détérioration cérébrale est d’autant plus importante. Il vaut donc mieux privilégier le sommeil pour rester en bonne santé.
Qu’en est-il du sexe des consommateurs ?
Un fait étonnant est soulevé à propos du sexe des consommateurs. En réalité, Henry Kranzler chercheur en psychiatrie lève l’ambiguïté en précisant ceci : « Le National Institute on Alcohol Abuse and Alcoholism recommande aux femmes de ne pas consommer plus d’un verre par jour, et le double pour les hommes ; soit une quantité qui dépasse le niveau de consommation associé dans notre étude à une diminution du volume cérébral ».
Il faut donc retenir que les recherches ont démontré que peu importe le sexe, la consommation d’une pinte d’alcool a d’énormes répercussions sur la santé cérébrale. Plus précisément, elle engendre considérablement le vieillissement du cerveau. Une situation complexe qui nécessite de limiter largement sa consommation quotidienne d’alcool, peu importe le sexe.
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