Self-Love : comment le confinement a boosté la confiance en soi des femmes ?

confinement et confiance en soi - simple et naturelle

Le confinement, loin d’être déprimant, a eu un impact positif sur certaines femmes. Depuis, cette période, elles ont commencé à reconsidérer leur apparence, à s’accepter telles qu’elles sont. Entre poids, cheveux blancs et visage au naturel, le confinement a joué un rôle clé dans le body positive. Voici quelques détails.

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Confinement : la clé pour de nouvelles dispositions

Demandé par le label Slow Cosmétique, un sondage Ifop publie que le nombre de Françaises qui se maquillaient chaque jour aurait baissé de 42 % en 2017 à 21 % en 2020. Ce sondage a été effectué auprès de 3.018 personnes et a débuté du 9 au 12 juin, soit un mois après le déconfinement.

Ce résultat significatif prouve simplement que beaucoup de femmes ont pris l’habitude de ne plus se maquiller comme avant. La coloration des cheveux pour se montrer en société aurait, elle aussi, diminué considérablement.

C’est le cas d’Anick, une assistante commerciale de 40 ans qui a coloré pour la dernière fois son cuir chevelu en janvier 2020. En fait, elle a seulement décidé de reconsidérer le gris de ses cheveux. Elle explique : « Ce n’est pas très chouette actuellement, mais je tiens. J’accepte désormais mes cheveux gris et je pense qu’arrêter les couleurs et les produits chimiques qui vont avec ne fera que du bien à mes cheveux et à mon cuir chevelu. ». Et si vous voulez booster votre santé mentale, rien de tel que la cuisine. 

 

Le confinement et l’acceptation de soi

Le confinement a joué un rôle déterminant dans l’estime et l’acceptation de soi. En effet, les cheveux blancs ont longtemps été considérés comme un signe de sagesse. Toutefois, cette réalité a disparu peu à peu et à fini par être vu comme un indice de mauvaise santé ou de négligence de soi.

Cela faisait longtemps que les femmes préféraient se teindre les cheveux. Cependant, le confinement aurait permis à certaines d’entre elles de s’accepter telles qu’elles sont. Élodie, enseignante à Paris, âgée de 41ans et ayant des cheveux blancs s’exprime librement : « De plus en plus de femmes revendiquent aujourd’hui leur apparence telle qu’elle est, sans avoir à devoir la camoufler pour correspondre à l’image qu’elles sont censées renvoyer. Cela concerne aussi bien la couleur des cheveux, la présence de poils, ou les “kilos en trop”. On m’a fait beaucoup de mal concernant mon poids, et là, eh bien, j’ai décidé que j’allais commencer à m’aimer un peu, à m’autoriser un peu la bienveillance. Donc mes cheveux blancs, je vais les accueillir comme je n’ai pas su ou pas appris à le faire plus jeune pour mes kilos. »

 

 

Une étape importante dans la recherche de l’originalité

Le sociologue Michel Messu, auteur de l’ouvrage Un ethnologue chez le coiffeur pense que la recherche de l’originalité est une tendance qui se manifeste volontairement ces récentes années. Voilà ce qu’elle développe à ce propos : « C’est une tendance profonde dans nos sociétés. Ce qu’on demande aujourd’hui aux cheveux ou au maquillage n’est plus de dire qui on est par rapport à notre groupe social, mais de montrer la personne que l’on est dans son intimité, comme un révélateur d’identité. Les personnes vont chercher à être dans leurs cheveux et dans leurs maquillages conformes à ce qu’elles pensent être profondément. Modifier sa coiffure, son maquillage, c’est à la fois changer pour les autres et changer pour soi-même. C’est proposer aux autres une nouvelle image de soi-même, une image que l’on souhaite être plus conforme à celle que l’on pense devoir donner aux autres. »

 

Le confinement ou le bouleversement des normes esthétiques

Les normes esthétiques obligent les femmes à revoir chaque jour leur apparence. Cela implique très souvent d’être au fait des nouvelles tendances en termes de maquillage. Parfois, de masquer leurs cheveux blancs. 

Les codes esthétiques incitent en réalité à une transformation de l’image de soi en considérant les stéréotypes sociétaux. Le confinement aurait bouleversé tout cela, mais il reste à démontrer que c’est une situation qui durera. La chercheuse Camille Couvry l’a très bien compris. « Il a surtout permis d’accélérer une logique, mais au niveau d’une trajectoire individuelle », atteste-t-elle en ce qui concerne le confinement et les normes esthétiques. Elle continue en disant : « C’est à force d’expérimenter le regard des autres qu’on verra si les personnes tiennent sur le long terme ».

 

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